Fanny Hurreau, associée du Cabinet Arst Avocats, présente sa pratique du droit des entreprises en difficulté.

Fanny Hurreau, pouvez-vous revenir sur votre parcours ?

Mon parcours en tant qu’avocate est assez étroitement lié à celui du cabinet Arst Avocats. J’ai d’abord intégré le cabinet en tant que collaboratrice. J’ai eu rapidement une pratique assez généraliste du droit des affaires, aux côtés de Morgan Jamet, en revanche essentiellement orientée vers le contentieux. C’est assez naturellement que mon association s’est faite et je suis plus spécifiquement en charge, depuis maintenant cinq ans, de la gestion des problématiques de baux commerciaux et de procédures collectives, pour une clientèle de bailleurs, notamment institutionnels avec lesquels nous avons tissé des liens étroits.

Puisque vous rentrez immédiatement dans le vif du sujet, droit des baux commerciaux et droit des procédures collectives ou droits des baux commerciaux en procédure collective ?

La question est plus que justifiée. Il est très difficile d’y répondre. La pratique qui est née au sein du cabinet Arst Avocats est celle assez classique des deux matières. Mais nous avons réussi à développer cette pratique hybride du droit des baux commerciaux en procédure collective. Tout est parti de formations que Morgan Jamet a été amené à donner à partir de 2008 à des bailleurs confrontés à la gestion de la relation avec le preneur se trouvant en procédures collectives, situation très mal appréhendée car aux confins de deux matières très techniques. Monter ces formations a permis de modéliser la matière, de mieux l’appréhender et donc de savoir la faire comprendre par nos clients. L’expérience que nous avons développée pour gérer ces situations et les questions qu’elles posent nous a placés parmi les quelques cabinets d’avocats qui savent le faire.

Et vous aimez cela ? N’est ce pas un peu aride et très technique ?

Comme toute personne qui a du beaucoup travailler pour apprendre à faire quelque chose, ce travail qui a été fait sur ces sujets, sans cesse renouvelés, a abouti au fait que la difficulté voire la technicité ne sont plus ressenties comme telles. Oui c’est un vrai plaisir de travailler dans ces dossiers, dans des contextes sans cesse renouvelés et pour des clients avec lesquels nous avons véritablement plaisir à le faire. Nos interlocuteurs reconnaissent notre compétence et c’est une vraie satisfaction professionnelle que d’arriver à ce niveau. Quand ils nous saisissent, nous savons qu’ils ont besoin de notre expertise et nous savons que nous allons traiter des problématiques intéressantes car délicates. C’est une matière à la fois très technique et très concrète, dans laquelle connaître les usages et les acteurs est aussi important que de connaître le droit.

La conjoncture a-t-elle une incidence sur cette activité ?

Oui certainement. Si les praticiens du droit des entreprises en difficulté ont souffert globalement de la réduction drastique du nombre de procédures collectives ouvertes en 2020, 2021 et même 2022, nous avons pour notre part du intervenir dans un très grand nombre de dossiers dans lesquels nos clients bailleurs se trouvaient, eux, confrontés aux difficultés économiques ou financières de leurs preneurs. Il s’est beaucoup agi de grandes enseignes et nous avons eu à intervenir dans la plupart des gros dossiers de place dans le domaine du retail. Aujourd’hui le regain d’ouvertures de procédures collectives nous amène également à intervenir de nouveau dans des dossiers de plus petites tailles qui s’ajoutent aux autres. Sachant que nous avons parallèlement l’activité plus classique en matière de baux commerciaux ou de traitement des difficultés des entreprises pour les débiteurs ou repreneurs. Nous ne nous ennuyons pas et nous avons étoffé notre équipe pour pouvoir toujours faire preuve de la même réactivité.

Vous êtes donc une avocate heureuse ?

Je crois pouvoir dire que oui. Si ce métier n’est pas toujours facile à pratiquer pour de multiples raisons, mais comme tant d’autres qui le sont certainement d’avantage, j’ai la chance d’apprécier mon domaine d’activité et les clients pour qui j’interviens. Arst Avocats est par ailleurs une structure tournée vers l’avenir, dynamique et je m’y sens bien.

Dernière question, allez-vous en rester là ?

Jamais (ce n’est pas possible avec Morgan Jamet, il ne nous laisse jamais tranquille). Nous sommes toujours en mouvement pour développer l’activité de notre cabinet et attirer de nouveaux talents. Nous co-signons, Morgan Jamet et moi-même un ouvrage sur le recouvrement de créance, qu’Arst Formation édite. Il s’agit d’un ouvrage qui tend à donner des clefs très pratiques aux créanciers dans la gestion de ce sujet souvent très sensible. Nous avons par ailleurs d’autres axes de développement en cours mais dont il n’est pas encore possible de parler tant qu’ils ne se sont pas concrétisés. Nous croisons les doigts.

Max Mietkiewicz

Max Mietkiewicz

Responsable communication

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